mercredi 28 janvier 2015

futura sciences


NicolasGUÉGENDocteur en psychologie
Arbres, fleurs, soleil, nous entourent au quotidien mais nous n'imaginons pas à quel point ils jouent un rôle dans notre vie. Humeur, comportement, émotions, dépendent réellement de la présence de la nature. Des études précisent cette relation et ses conditions (ce qu'on appelle la psychologie de l'environnement). Car oui, bien-être, santé et nature sont liés.
Prenez-vous de la vitamine G ? Non ? Eh bien c’est dommage, vous devriez, car cela est bon pour la santé physique et mentale, pour la planète et pour les générations futures. Bref la vitamine G, c’est la vitamine de la vie ! Lorsqu’ils parlent de vitamine G (Green Vitamine, ou vitamine verte pour nous) qui, bien entendu, n’existe pas, nos collègues anglo-saxons font référence au rôle essentiel que jouent les plantes, les arbres, les fleurs qui nous entourent, et aux bienfaits que ces derniers nous procurent.
Bien-être, santé et nature sont liés ! © PixelPlacebo/Flickr CC by-nc-sa 2.0
Bien-être, santé et nature sont liés ! © PixelPlacebo/Flickr CC by-nc-sa 2.0
L’Homme, notamment depuis un siècle, s’est considérablement affranchi des contraintes que lui dictait la nature et s’est éloigné d’elle. En toute discrétion, beaucoup de ces éléments naturels qui nous entourent ont une incidence sur nos interactions sociales et notre bien-être physique et mental. La psychologie de l’environnement est une discipline qui s’intéresse à la façon dont l’environnement physique immédiat d’un individu peut affecter son fonctionnement psychologique, son bien-être physique et mental ainsi que son comportement.
Nous découvrirons dans ce dossier quelques-uns des exemples du livre de l'auteur, Pourquoi la nature nous fait du bien : les bienfaits des plantes vertes au travail, les émotions liées aux fleurs, les effets du soleil sur notre humeur et nos comportements..

mercredi 29 octobre 2014

DIEU est-il mort??

La science et le christianisme sont-ils compatibles?

L’athée Richard Dawkins d’Oxford et le grand généticien Francis Collins ont débattu sur le sujet de Dieu par rapport à la science dans le cadre d’un article publié par Time[1] Le thème du débat était de savoir si Dieu et la science étaient compatibles.
Dawkins, l’auteur de Pour en finir avec Dieu, argumente que la croyance en Dieu a été rendue inutile par les nouvelles découvertes scientifiques. Collins, un Chrétien qui a mené 2.400 scientifiques dans le projet Génome humain, voit les choses différemment, déclarant que la croyance en Dieu et, à la fois, en la science est totalement raisonnable.
Bien que la Bible établisse clairement que Dieu a créé l’univers, elle ne révèle rien sur la manière dont il l’a fait. Pourtant, son message que Dieu est rationnel et personnel a profondément influencé les savants tels que Copernic, Galilée, Newton, Pascal et Faraday. Leur croyance que le monde avait été créé par un Dieu raisonnable leur donna de l’assurance dans leurs observations et expériences scientifiques.
En tant que Chrétiens, ces savants croyaient en un Créateur tout puissant et omniscient qui, bien que n’étant pas limité par les lois naturelles, avait choisi de les utiliser dans l’univers. Ces hommes et femmes brillants étaient fascinés par le monde qui les entourait, et ils cherchèrent à expliquer les mystères se cachant derrière ce qu’ils appelaient la création de Dieu.

Deep Purple - Child In Time - 1970

mardi 7 octobre 2014

la 3ème guerre mondiale



 Les vrais parrains de l'Etat islamique (EI)
                          et la troisième guerre d'Irak

  • L'Iran sera-t-il gagnant ou perdant de la troisième guerre d'Irak ?

Au plus fort de l'insurrection armée en Syrie, le trio que composent l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, soutenus par les Etats-Unis, a tenté un coup de poker: favoriser et soutenir la radicalisation confessionnelle de l'insurrection; une radicalisation souhaitée au départ par le régime de Bachar El-Assad qui poursuivait deux objectifs: diviser le mouvement insurrectionnel, puis montrer que les insurgés étaient des islamistes fanatisés affiliés à Al Qaida, abhorré en Occident, lequel est traumatisé par la trahison d'Oussama Ben Laden et de ses affidés en Afghanistan.

Ce coup de poker visait avant tout Téhéran, allié de la Syrie; un allié transformé en puissance régionale, futur interlocuteur des puissances occidentales, en particulier les Etats-Unis. Le rapprochement américano-iranien devait reléguer tous les autres prétendants au rôle de "puissance régionale" de second rang.

La première étape du plan du régime syrien a bien fonctionné: les djihadistes, en particulier l'EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant) ont mené une guerre sans merci contre les insurgés laïcs et "impies", affaiblissant du même coup l'opposition armée contre Bachar El-Assad. Mais, contre toute attente du régime syrien et au lieu de se retourner contre les djihadistes fanatisés, les puissances occidentales et leurs alliés locaux les ont soutenus financièrement et militairement. Un joli coup de poker géopolitique.

La récupération des djihadistes par le trio fut un succès. L'Arabie saoudite, le Qatar, voire même le Kuwait(1), alimentaient la caisse des djihadistes, tandis que "les autorités [turques] ont longtemps fermé les yeux sur le passage de ces rebelles le long de la frontière turco-syrienne et sur les activités de leurs soutiens sur le sol turc." (1)

Selon le député turc d'opposition (Parti républicain du peuple, CHP), "des milliers de citoyens turcs seraient partis combattre avec le groupe djihadiste ces derniers mois. Plus de 5000 volontaires." (2)Volontaires fanatisés dans les écoles coraniques militarisées ?

Les médias aux ordres internationaux ne parlaient plus de l'insurrection armée pour la démocratie et les droits de l'homme en Syrie, mais des rivalités régionales sunnites-chiites séculaires, derrière lesquelles se trouveraient l'Iran (chiite) et l'Arabie saoudite (sunnite).

Le régime syrien paraissait chancelant et la victoire de l'opposition islamisée à portée de main. L'éditorial du quotidien Le Monde du 23 août 2012 était sans appel: "Chacun sait, en effet, que les jours - ou, hélas, les mois - de l'actuel régime syrien sont comptés, que sa chute est inéluctable".

Voici ce que nous avons écrit dans l'analyse 10  du 16 juin 2013: " Même l'essayiste Caroline Fourest, sans vérifier la fiabilité des informations diffusées par une chaîne, filiale de la CIA, écrit dans Le Mondedu 25 février 2012: "D'après Al-Arabiya, des opposants au régime iranien affirment que leur gouvernement a fourni un four crématoire à son allié syrien. Installé dans la zone industrielle d'Alep, il tourne à plein régime...pour brûler les cadavres des opposants ?" " Etait-ce un appel à la mobilisation internationale contre les islamo-fascistes à la solde de Téhéran? ça y ressemblait.

Tout l'Occident "civilisé" et le Moyen-Orient rigoriste et réactionnaire étaient contre le régime "impie" de Bachar El-Assad ! Le trio jubilait et les "amis de la Syrie" - puissances occidentales et obligés locaux - se réunissaient au Qatar qui avait offert l'ambassade syrienne à l'opposition. Après Damas, ce sera le tour de Téhéran, se disaient-ils en se frottant les mains !

C'était sans compter sur la détermination de la Russie et de l'Iran pour qui la Syrie est la ligne rouge. Quelques coups de missiles plus tard, lancés par la Corée du Nord vers la mer du japon, le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rendit les 7 et 8 mai 2013 en Russie pour s'entendre avec son homologue russe: la Syrie restera dans le giron oriental. C'est le coup de sifflet final (Analyse 10 du 16 juin 2013).

Que faire maintenant avec les djihadistes bornés et millénaristes, un danger pour toute la région? L'expérience de l'Afghanistan a montré que les services saoudiens ne contrôlent pas bien leurs troupes djihadistes(3) qui se retournent contre leurs parrains. En effet, les djihadistes de l'EI ont commencé à déstabiliser la région. Les insurgés syriens, d'une part, et les partis politiques libanais, d'autre part, se sont unis contre les visées hégémoniques de l'EIIL - qui menace l'unité territoriale de la Syrie et du Liban -  dont le programme politique stipule l'instauration d'un califat au Moyen-Orient, à commencer par la Syrie, le Liban et l'Irak, puis l'Arabie saoudite, le Golfe Persique, l'Iran ?

Dans la logique des puissances occidentales, il est toujours utile de conserver l'épouvantail djihadiste quelque temps pour arracher des concessions à l'adversaire. Ce fut fait en Irak où les Etats-Unis ont poussé Téhéran au compromis pour la composition du gouvernement irakien, sous la pression de l'EIIL, transformé en EI (Etat islamique).

Tout porte à croire que Washington est tenté par utiliser la carte de l'EI en Syrie. Les pressions exercées sur la Russie en Ukraine ne sont pas étrangères à la situation syrienne. Affaiblir la Russie à coup de sanctions pour imposer la pax americana en Ukraine et en Syrie? Quelle sera la réaction de Moscou et de Téhéran? Des turbulences en perspective.

Les Etats-Unis et l'Iran sont d'accord pour contenir, voire détruire l'EI. Pour l'instant, la Turquie et l'Arabie saoudite, maîtres es démolition, sont hors jeu.

Seuls l'Iran et ses multiples milices chiites irakiennes, syriennes et libanaises sont en mesure de mener une guerre de guérilla intense et asymétrique. D'autant plus que Téhéran a prouvé qu'il contrôle bien ses troupes. Des contacts ont été pris entre les représentants de Washington et de Téhéran à Genève les 4 et 5 septembre. Dans quel but ?

Une chose est sûre: les Etats-Unis veulent empêcher l'Iran d'étendre son influence en Irak. Ils sont prêts à déclencher une troisième guerre pour réduire l'i l'influence iranienne en Irak afin d'y renforcer la leur. Cette stratégie guerrière satisferait également l'Arabie saoudite et la Turquie.

Pour imposer son autorité régionale, l'Iran devra en finir avec l'épouvantail djihadiste de l'EI, stabiliser l'Etat syrien, consolider sa présence en Irak, réduire la prétention étatique des Kurdes d'Irak. Y parviendra-t-il ? A quel prix pour son économie et la population iranienne?

Question: Vu l'implication grandissante de l'Iran en Syrie et en Irak, peut-on encore parler de l'Iran anticolonialiste ?