mardi 26 mars 2013

Psychiatrie

03.2013 - 10:00 Écouter l'émissionAjouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile
Aujourd’hui en direct du Salon du Livre, à la Porte de Versailles à Paris : j’ai le plaisir de recevoir le professeur Yves Pouliquen. .


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La Révolution Française, Thermidor, le Directoire, le Consulat ! Il y a des jours où on se dit que cette histoire est très proche de nous. C’est l’impression que nous avons ressenti en lisant le livre que le professeur Yves Pouliquen – le magicien des yeux – et néanmoins Académicien, vient de consacrer à Cabanis – ce médecin des Lumières, neurophysiologiste avant l’heure, réformateur radical, philosophe matérialiste, qui a influencé Stendhal, et Schopenhauer, intéressé Michel Foucault dans « Naissance de la Clinique » et « Histoire de la Folie », et anticipé bien des traits de la psychiatrie moderne. Ce livre tout en couleurs confirme ce que disait Eric Hazan récemment de notre connaissance de la Révolution française : « c’est dans le détail qu’on arrive à y comprendre quelque chose, et non dans les grandes synthèses ». Dans le détail, c’est à dire comme « un millefeuille dont chaque couche doit être la plus fine possible ». Ou alors comme dans un Salon où les conversations fusent, les propos s’entrechoquent, un peu comme dans le salon de Madame Helvétius –rue d’Auteuil – la femme du philosophe, qui fut le point d’ancrage du médecin Cabanis et des Idéologues, ces chantres de la raison analytique, qui découpaient la société en autant de mondes à conquérir, de milieux à maitriser, et se targuaient de vouloir instaurer une véritable République des Savants, au point de trouver en Bonaparte un allié, porté par les circonstances, à défaut de trouver en lui, le protecteur dont ils avaient rêvé.
Mais si Cabanis est proche de nous – c’est surtout par la manière dont il entrevoit le statut de la pensée, l’interaction entre le physiologique et le psychologique, l’impact du cérébral, qu’il soumet à l’influence des autres organes, de l’âge, de l’environnement, de l’alimentation, faisant de ses rapports cliniques, de véritables prévisions, en tout cas anticipation, de la médecine contemporaine, tant du côté du patient que du soignant.
Ce qui ne l’a pas empêché remarque Yves Pouliquen «  de terminer sa vie spéculative avec les stoïciens platonisants comme il l’avait commencé avec Homère, Hippocrate et Galien 

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